En termes de chiffres, près de 3,2 millions d'actifs, salariés ou non, présentent un risque majeur de faire un burn out. Ce syndrome d'épuisement professionnel sur le plan émotionnel et psychique est directement lié au travail. Le drame est qu'il peut mener au pire: vouloir en finir avec la vie pour faire taire la souffrance ressentie.

Les signes de burn out sont variés et chez certains individus il comporte des éléments dépressifs, associés à trois dimensions: un profond épuisement professionnel sur le plan émotionnel qui génère un sentiment de vide intérieur, où on ne ressent plus rien de plaisant. Chez l’individu souffrant de burn out, la motivation professionnelle antérieure disparaît pour céder la place à une sorte de dépersonnalisation. Les personnes n'ont plus les mêmes affects qu'avant envers leurs collègues, elles s’enferment dans une bulle, à distance de leur environnement, alors qu'elles y sont plongées. Enfin, à l'absence d'accomplissement au travail s'ajoutent la frustration, un sentiment d'injustice et une baisse de l'estime de soi.

Les signes de burn out prennent différentes formes : fatigue, anxiété, troubles du sommeil, augmentation du rythme cardiaque au repos, troubles digestifs, douleurs physiques, irritabilité combinée à une détérioration des relations professionnelles, des tensions familiales, une tendance à l'isolement et/ou une mauvaise hygiène de vie (alcool, malbouffe). Certains types de personnalités sont plus vulnérables notamment les battants, perfectionnistes, aimant les défis, se donnant à fond dans leur travail, ainsi que les personnes dépendantes de ce que pense les autres et les inquiets, nerveux, émotifs. Leur talon d'Achille est de s'épuiser au travail, dès lors que le retour sur investissement imaginé n'est pas à la hauteur des attentes espérées.

Les traitements du burn out se font sur différents plans et parfois, des médicaments sont  nécessaires : anxiolytiques ou antidépresseurs. En effet, un burn out prolongé peut déboucher sur une dépression et le médecin est contraint  de prescrire un traitement antidépresseurs parce qu’une dépression peut venir compliquer un burn out. Dans un cas classique de burn out, il faut surtout du repos et des anxiolytiques car le burn-out est une pathologie plutôt anxieuse. La personne doit faire face à un gros stress, un épuisement professionnel. Ce stress entraîne des conséquences physiologiques et sur le sommeil. Il faut donc avant tout se reposer et quelques fois les traitements anxiolytiques peuvent suffire, si cela s'accompagne d'une réflexion sur l'organisation de son fonctionnement au travail et de son mode de vie.