La dépression et le burn out ou épuisement professionnel présentent des similarités et la différence se situe essentiellement sur le plan du contexte. Dans les deux cas, les sujets sont tristes, découragés et fatigués émotionnellement, en retrait. Ils ont du mal à se concentrer, luttent contre des troubles de la mémoire, dorment mal…

Après une quinzaine d’année d’études, les recherches médicales ont mis à jour des différences patho-physiologiques importantes entre les personnes  souffrant de burnout  et celles souffrant de dépression : les individus qui souffrent de  burnout  ne produisent plus de cortisol, comme si le corps décidait de faire la grève. En revanche, les sujets souffrant de dépression en produisent en excès. Les signes de burn out apparaissent lorsqu’une personne s’est impliquée de façon excessive dans son travail. De plus, elle a du mal à accepter son état d’épuisement professionnel et ne voit pas la nécessité de suivre un burnout traitement spécifique.

Lorsque les signes de burn out ne sont pas très importants, le salarié peut éventuellement continuer à travailler en bénéficiant d’un traitement léger. Le salarié en burn-out profond va continuer à s’épuiser et nécessite un arrêt de travail qu’il a accepte souvent difficilement. Lorsque son état l’y contraint, il éprouve un sentiment de culpabilité et une sorte d état de manque semblable au drogué en mal de drogue. Pour le dépressif en arrêt de travail, le soulagement sera plus rapidement perceptible. Pour le burn out comme pour  la dépression, les cas de rechute sont fréquents mais se présente de manière différente. Le salarié en état de burn out ne tire généralement pas les leçons d’un premier épisode dépressif et persiste dans l’hyper-implication au travail.

Ce ne sera qu’au bout de plusieurs épisodes, qu’il sera capable de se repositionner dans son environnement professionnel. Il a du mal à comprendre l’intérêt d’une psychothérapie qui pourrait pourtant l’aider à remettre en cause ses schémas comportementaux de sur-implication. Dans les cas d’épisodes dépressifs, le suivi est généralement accepté plus facilement tout comme la nécessité d’une prise en charge psychothérapique. La demande initiale de consultation d’un patient en burn-out est souvent caricaturale. En effet, il exige d’emblée la tranche horaire la plus tardive  comme par exemple pas avant 20h et demande souvent à travailler le samedi. Son taux d’absentéisme aux consultations du praticien qui le suit atteint des records  car il a beaucoup de raisons de ne pas quitter à temps son travail…